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PETER PAN, une école privée à Madagascar
23 mars 2018

OPINIONS

 

 

 

En négatif ?

 

 

Il me semble parfois, ou trop souvent, que Madagascar est un négatif d'une photo couleur. Beaucoup de choses paraissent être "à l'envers" pour un occidental. Les raisonnements sont d'une autre logique, les situations parfois surprenantes, les résultats à l'inverse de nos conceptions.

 

Et pourtant ! La pauvreté d'ici se transforme en une simple façade qui pourra prendre les couleurs de l'arc-en-ciel. Par la force des choses les gens ne sont pas encore blasés à Madagascar, un "petit peu" pouvant leur donner le "bonheur".

 

Tout est à faire ici, tout est presque fait en Europe. Pensez seulement à cela, si vous êtes suisse par exemple : "j'aimerais créer une école privée". Qu'en pensez-vous, y parviendriez-vous ? Ici c'est possible, relativement facile même. Il suffit d'y penser, de s'engager et d'agir. Bonjour M. La Palice ! Mais, et je ne cesserai d'en parler dans ces vaovao, seuls ce n'est pas toujours aisé, et moralement et structurellement.

 

Ainsi une petite pensée pour notre école un peu perdue dans un pays isolé représentera toujours un beau cadeau pour nous.

 


 

 

Quel enseignement à Madagascar ?

 

Madagascar a toujours peiné à établir un enseignement efficace et uniformisé. Trop de  disparités entre ville et campagne, entre écoles publiques et privées, trop de "n"importe quoi"…

 

L’école PETER PAN est privée, laïque et d’expression française. Cela implique une complète autonomie financière (tout comme une entreprise), le respect et l'acceptation de toutes les religions ainsi que le développement du bilinguisme. Tout un programme donc, sans pouvoir espérer un quelconque appui de l’Etat.

 

Madagascar est aussi l’un des pays les plus corrompus de la planète. Mais, à l’école, les enfants sont encore "purs". Nous essayons ainsi, par un enseignement ouvert et performant, parfois moralisateur, de les  "former" à une autre mentalité, sans perte de leur culture orignelle. Ainsi pensons-nous (j’espère sans trop de naïveté !) que certains de nos élèves deviendront des adultes un peu plus responsables et intègres…

 

Nous encourager pour notre travail ne pourrait que "nous donner du cœur au ventre" (un petit mail est toujours bien précieux pour nous).


 

 

Partenariats

 

Flore et Nathalie viennent de Suisse. Elles retournent à l'école, la nôtre, pour un temps, six mois. Candidates à l'Institut d'Etudes Sociales de Genève (IES), elles effectuent un stage à Ihosy. Les enseignantes et les élèves de Peter Pan profitent donc de leurs cours de français et animations diverses. C'était bientôt Noël et 40 petits "Dadabe Noely" ont été confectionnés par les enfants sous la surveillance de leurs maîtresses improvisées. Et toujours pour Noël, elles nous avaient apporté un don de 1.000.- CHF de la part de la Commune de Vernier (Genève).

 

Adeline, étudiante à la Sorbonne, a passé trois mois dans notre école. Elle avait décidé d'y réaliser son travail de mémoire sous forme d'un film documentaire et d'un doc. papier. Lors de sa soutenance, elle a obtenu la mention "Très bien"…

 

Gaëlle et Stéphane, de Grenoble, arpentent le pays à pied, en pirogue, en 4X4. Ils s'établissent quelques temps dans une école perdue, un dispensaire sans moyens pour y faire quelque chose d'utile. Ils nous rendront visite en février.

 

Ce genre de partenariat ne "brasse" pas d'argent. Mais il plaît à tout le monde ici et beaucoup comprennent maintenant que l'ouverture est aussi enrichissante.

 

Bon vent et merci à ces bonnes intentions.


 

 

Aides extérieures

saujon


La pauvreté n'est pas une fatalité pour nous. Il ne faut pourtant pas se voiler la face, elle est bien présente à Madagascar. Mais elle peut être atténuée par des actions simples.

 Ainsi, le partenariat, par le biais de transferts de compétence par exemple, pourra donner un enrichissement faisant oublier, pour un temps, les difficultés quotidiennes.

 Adeline, Flore, Nathalie, Gaëlle, Stéphane et les autres, tous emplis d'idées bénévoles, apportent ouverture et espoirs dans notre école.

 

 Le coordonnateur

 

F. Othenin-Girard

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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